Le Paradis

May 13, 2016
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We talk about moving back to Europe, sometimes, when we miss Paris. Another move to Paris is an impossibility – our lack of European Union passports and specialised technical skills means that we can only get visas if we can prove that we are independently wealthy (which, although we work hard and spend carefully, we most certainly are not) or to convince two employers to hire us despite all of the extra taxes that would be imposed on them for hiring foreigners. We understand this and have, for the most part, accepted it. And so we talk about places like Berlin, and London; cities we have visited, where we have been happy, where we might stand a chance of eventually qualifying for residency. We reason that proximity to Paris would make the challenges of expat life, which we have experienced before and are all too familiar with, worthwhile. And then we go back to Paris and we realise, for what must be the thousandth time, how wrong we are (or perhaps, how much we have lied to ourselves.) There is nowhere in the world like Paris. That statement has been made so often that it has become cliche, but like most cliches, while the sentiment isn’t original, it is true.  From the grand Haussmanian boulevards to the lovingly conserved vintage store fronts; the flaky croissants and dark coffees served on round tables outside of cafes (because one of the greatest Parisian pleasures is to sit outside at a cafe for hours, lingering over a drink, a good conversation and, if it suits you, a cigarette); the museums, some of which are breathtaking and some of which are so dull, they could practically bring you to tears, all of which are beloved, and the bookstores, almost all of which are crowded because Parisians still buy real books, they are not convinced that a Kindle would be better and frankly, I am inclined to agree with them. I could write volumes on the crisp baguettes, the creamy, indulgent butters and cheeses, the wines (and how the ones with the most unassuming labels are usually best); the perfumeries, the meticulously groomed parks that are perfect for summer picnicking and even, even, the absurdly bureaucratic, utterly infuriating but always affordable post office. I could tell you everything, but the truth is, you have to experience the city for yourself to really understand what Jules Renard meant when he compared the city to paradise. Like anywhere in the world, Paris isn’t perfect – everything is expensive, apartments are hard to come by and forget drinking the tap water, you’ll quickly realize why the bottled stuff is so cheap in the grocery store. But those imperfections have a certain charm to them, too, because they are part of what makes Paris the place that it is. And once it’s in your heart, it’s there forever.

Nous songeons à déménager en Europe, parfois, quand Paris nous manque. Nous ne pourrions jamais déménager à Paris de façon permanente – étant donné que nous ne sommes pas nés en Europe et que nous n’avons pas de compétences spécialisées, nous ne pourrions pas obtenir des visas, à moins que nous puissions prouver que nous sommes complètement à l’abri du besoin (et bien que nous travaillons fort, ce n’est pas le cas) ou que nous puissions convaincre deux entreprises à nous embaucher, malgré le fait que le gouvernement français impose l’embauche des non-européens. Nous comprenons les règlements et nous les avons largement accepté. Et donc nous discutons des villes tel Berlin et Londres; des villes que nous connaissons, que nous aimons, où nous pourrions peut être, avec de la chance, remplir les conditions requises pour une résidence permanente. Nous raisonnons que vivre proche à Paris, ce sera mieux que rien, et que les défis de la vie d’expatrié, que nous connaissons déjà, vont valoir le coup. Et puis nous regagnerons Paris et nous nous rendons compte, pour la millième fois, combien nous avons eu tort. (Ou peut-être, combien nous nous sommes mentis.) La ville de Paris est incomparable. Cette déclaration se fait tellement souvent que c’est devenu cliché, mais comme la bonne partie des clichés, bien que le sentiment n’est pas originel, il est vrai. J’adore les grand boulevards Haussmanniens et les anciennes devantures restaurées; j’adore les croissants au beurre et les cafés servis en terrasse sur les trottoirs (car un des plus grand plaisirs parisiens, c’est de passer des heures en terrasse à prendre un verre, à discuter et, si ça vous dit, à fumer une cigarette); j’adore les musées, autant les un qui sont des merveilles et les autres qui m’ennuient à mourir, et les librairies, toujours plein à craquer, car les parisiens achète toujours des livres (ils ne sont toujours pas convaincu par le concept du Kindle et, à vrai dire, je suis d’accord avec eux.) Je pourrai écrire des tomes au sujet des baguettes croustillantes, au sujet des beurres et des fromages onctueux, les vins de terroir, et même au sujet de la poste, cette institution absurde et exaspérante mais quand même plutôt efficace. Je pourrai tout vous dire, mais la réalité c’est qu’il faut que vous voyez la capitale de vos propres yeux afin de comprendre ce que Jules Renard voulait dire quand il a décrit Paris comme étant un paradis. Comme n’importe quelle ville du monde, Paris n’est pas parfait – tout coute cher, c’est difficile de trouver un appartement et l’eau du robinet, n’y pensez même pas, vous comprendrez très vite pourquoi les épiceries vendent tellement d’eau de source. Et cependant, ces imperfections ont un certain charme aussi, car sans eux, Paris ne sera pas Paris. Et quand on aime Paris, c’est pour la vie.

Cee Fardoe is a thirty-something Canadian blogger who splits her time between Winnipeg and Paris. She is a voracious reader, avid tea-drinker, insatiable wanderer and fashion lover who prefers to dress in black, white and gray.

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