Le Chateau on Rainbow Row

Le Chateau top (c/o)
Le Chateau skirt (c/o)
Le Chateau sandals (c/o)
Neely and Chloe wallet
Anine Bing sunglasses
Madewell rings

Back when I was fifteen, when most of my clothes came from the sale rack at the Gap, all I really wanted was to dress in head-to-toe Le Chateau. (And Silver brand jeans, naturally.) The designers of the Le Chateau collection seemed to somehow know what I wanted before I did; I idolized the eccentric Gothic sales girls at the Polo Park store in Winnipeg, whose amazing style was overshadowed only by their ability to stand at the cash register looking bored. On more than one occasion, I spent an evening in their fitting rooms with my best friend, trying on everything from red velour miniskirts with chinoiserie print to bohemian pink scarf blouses. We bought nothing – the price of the collections were well beyond our babysitting money budget. Over the years, as the free hours I had to spend on silly fitting room expeditions dwindled, filled by shifts at part-time jobs and dates with short-term boyfriends and more arduous school work, my interest in Le Chateau waned. When I shopped, I stuck to stores I knew I could afford, and began gravitating towards more classic styles – if I tried on a miniskirt again while I still lived at home, it was a black one. And while I grew and changed, so did Le Chateau. It was years before I stepped into one of their stores again, but when I did I was pleasantly surprised – and within just a few visits, the brand became my go-to for great basics, not to mention the most comfortable shoes. Seriously, I think very few people know just how awesome Le Chateau shoes really are, but I have five pairs in my closet and counting; not a single one has ever given me a blister or even so much as made my feet tired, no matter how high the heel, which has to be some kind of miracle. There are very few stores I loved in my teen that still appeal to me – I don’t know if Suzy Shier even still exists, but I know I wouldn’t darken the doors of one of their boutiques if it did – which is a testament to the versatility of Le Chateau’s designs. And to be honest, collaborating with the brand, which I have such a long history with, always gives my teenaged self a little thrill; if I had told her I would someday be walking down the cutest street in Greenwich Village, known as Rainbow Row, with my best friend, wearing head-to-toe Le Chateau, she probably would have squealed – but then laughed and said, “No way.” Life really is full of amazing surprises.

À mes quinze ans, l’époque où la bonne partie de mes vêtements venaient de du rayon soldes chez Gap, tout ce que je voulais vraiment, c’était de ne porter que des vêtements Le Château. (Avec un jean de la marque Silver, si possible.) Les créateurs de la collection Le Château semblaient savoir ce que j’allais aimer avant même que moi je le sache; j’idolâtrais les vendeuses gothiques dont seule leur habileté d’exprimer un sentiment d’ennui total pouvait éclipser leur inimitable style vestimentaire. Parfois, je passais la soirée en cabine dans la boutique avec ma meilleure amie, à tout essayer – je me rappelle surtout une minijupe en velours rouge à imprimer chinois. Nous n’avons rien acheté – étant donné que nous gagnons la bonne partie de notre argent en faisant du baby-sitting, nous n’avions pas assez pour même la plus petite chemise. Au fur et à mesure des années, mes heures de liberté diminuaient – je travaillais à temps partiel, je sortis avec des copains et mes études demandaient plus de temps – et mon intérêt pour les vêtements de Le Château, aussi. Quand je faisais du shopping, je passais surtout dans les magasins où les prix m’étaient abordables, et j’étais surtout attiré par des vêtements plus classiques – si je cherchais une minijupe, je la cherchais en noir. Mais pendant que moi et mes gouts changeaient, Le Château changeait aussi. Il a fallu plusieurs années avant que je rentre dans la boutique, mais lors de cette rentrée, j’étais agréablement surprise – et au bout de quelques visites, j’étais archi fan des basics de la marque et même plus fan des chaussures. Je ne sais pas si tout le monde est au courant, mais les chaussures Le Château sont top – j’en ai cinq paires, et je n’ai jamais eu d’ampoules, ni d’inconfort, peu importe la hauteur du talon, ce qui est, je trouve, plutôt miraculeux ! J’avoue que j’aime très peu des boutiques que j’adorais en adolescente – je ne sais même pas si Suzy Shier existe toujours, mais si oui, je n’aurais pas envie d’aller voir leur collection actuelle – ce qui sert de preuve de la polyvalence des créations de la marque. Parole franche et sincère: pouvoir travailler en partenariat avec la marque, que je connais depuis tellement longtemps, m’emballe absolument; si j’avais pu prévenir ma soi-même adolescente que j’allais un jour marcher la rue la plus mignonne de Greenwich Village, dit Rainbow Row, avec ma meilleure amie, habillée de pied en cap des vêtements Le Château, elle aura sans doute crié de joie – mais par la suite, elle aura dit, “Y’a pas moyen.” La vie sait vraiment nous surprendre !